Casablanca. La Maison Blanche. Terre du redoutable et redouté Raja Casablanca, récent vainqueur de la Coupe de la Confédération Africaine et désormais entraîné par le terrible Patrice Carteron, et des ennemis du Wydad, la cité Marocaine a bâti sa légende grâce à la passion de ses insupportables supporters. Loin de la ferveur et des fumigènes qui enfument les gradins du stade Mohammed V, au calme dans le quartier de El Hank, des terrains vivent au milieu des blocs. Terrains de jeux de la jeunesse locale, à la surface dure où roule la balle, espaces d’expression entourés par les géants de béton. Parfaitement intégrés dans le paysage, ces stades urbains offrent un point de vue unique sur l’agitation environnante. Dans le rond central, face aux cages tordues et s’enfiler, on remarque des sourires cachés entre le linge qui sèche aux balcons des appartements. Sourires timides et radieux, au regard bienveillant. Fiers que le quartier soit visité et photographié, mais trop pudiques pour vous interpeller, les habitants préfèrent un discret signe de la main ou un grand sourire à des conversations autour de votre présence dans ces lieux. Ils vous laissent la porte ouverte pour pénétrer dans le stade et leur intimité, sans toutefois donner le coup d’envoi. De toutes façons, les images parlent plus fort que les maux.
Photographies prises par Jérémie Roturier, qui a été sacrément malade au retour pour avoir bu l’eau du robinet de sa chambre d’hôtel.