Juin 2017. Bordeaux, France.
Des rouges. Des verts. Des rouges qui boivent des verres et des verts qui voient rouge. Si sur le terrain l’enjeu entre l’Irlande et la Belgique est de gagner le match, dans la ville il s’agit plutôt de se faire le plus remarquer. Fumigènes, chants, dégustation d’alcool bon marché, certains pourraient y voir des casseurs qui mettent la ville à sac et à sang. Certains y voient des soulards qui perdent le contrôle. Certains y verraient des exhibitionnistes qui souillent l’espace public pour se soulager. Il faut dire que ça se saoule âgé. Mais d’autres y voient des supporters qui mettent l’ambiance dans la ville. Célèbrent la fête du football. Ensemble. Font des concours sur celui qui urinera le plus longtemps. Improvisent un match dans la rue avec des minots de douze ans. S’autorisent une petite sieste pour se remettre de leurs émotions. Quel que soit le côté duquel on se trouve, en Belgique comme en Irlande, le football on le supporte rond. Comme le ballon.
