Tout fan de foot a entendu parler, a entendu vibrer le Vélodrome. L’antre Marseillaise, qui fout les jetons dès qu’on y pénètre. Une ferveur unique sort de l’arène, qui s’embrase sous les fumigènes brandis par les groupes Ultras. BOOM ! Le bruit des bombes agricoles qui pètent lors de l’entrée des joueurs ou lorsqu’il faut réveiller les travées. Dans le Vélodrome ça sent le souffre, autant que souffrent les joueurs adverses sous la pression de la foule déchaînée. Sur la pelouse, on entend un vrombissement sourd, des cris qui déchirent la nuit phocéenne. Et quand l’OM marque le stade se transforme en brasier. En brasier ardent. Les tribunes se déchaînent, deviennent hors de contrôle. La fureur s’empare de l’enceinte. C’est ainsi que le Vélodrome vit. Nourrit par la passion du peuple ciel et blanc.
Seulement depuis trop longtemps le jeu a changé. Aujourd’hui le Vélodrome se languit de ses supporters. À chaque match il sonne creux. Alors il reste magnifique, majestueux, imposant avec son toit qui monte au ciel. Ce qu’on ne sait pas c’est qu’il nécessite toujours autant d’entretien pour conserver sa splendeur, et les recettes elles ne le font plus. Alors du côté du club on investit pour l’entretenir, en attendant des jours meilleurs. On ne s’en rend pas toujours compte, mais tout ça pour l’OM représente un coût assez conséquent. La pelouse qui doit être à la perfection, les sièges à nettoyer quotidiennement pour maintenir leur blancheur, l’irrigation…
Ces problèmes sont aussi inhérents à bien d’autres clubs alors on a envie de s’écrier : que les supporters reviennent vite dans les stades bordel !
Photographie par Jeremie Roturier, qui remercie l’Olympique de Marseille du fond du coeur de lui avoir ouvert les portes du stade le lendemain de son anniversaire.