Dévasté. À la recherche perpétuelle des stades de foot les plus abîmés de la planète, nous avions placé Fukushima en tête de liste. Huit ans après le drame qui a frappé cette Province du Japon, il nous était important de découvrir l’impact laissé par la catastrophe naturelle, décuplée par la dégradation incontrôlable de la centrale. Depuis le rond central, nous pensons à tous les contrôles manqués qui firent les beaux jours de cette verte pelouse synthétique, terrain de jeu d’un lycée Japonais, aujourd’hui abandonné. Ce terrain nous l’avons rêvé. En avançant sur la route traversant Fukushima, nous l’avions repéré sur Google Maps et ne parvenions pas à l’atteindre à cause des rues barricadées, surveillées comme Shinji Kagawa à l’entrée de la surface par des équipes de sécurité en tenue Storm Troopers se jetant sur le moindre intrus essayant de pénétrer dans la zone interdite. Après plusieurs détours et chemins battus, nous découvrons ce bastion abandonné depuis des années, marque du temps passé dont même l’horloge s’est arrêtée à l’heure fatidique où le raz de marée a frappé au but.
C’est avec un plaisir irradié mais non contagieux que nous vous faisons découvrir ces photos de ce stade de Fukushima, marqué à vie par les radiations d’ondes négatives.
Photographie par Jeremie Roturier, qui a marché dans une flaque d’eau contaminée et a dû jeter sa chaussette.