August 2016. Tashkent, Samarkand, Bukhara – Ouzbékistan.
Rien n’est vraiment pareil dans un pays comme l’Ouzbékistan. Vu d’ici, difficile d’imaginer la place du ballon rond dans un pays aux frontières longtemps si fermées à l’Occident. Et pourtant, la nation de Tamerlan est mieux classée au classement FIFA (76è sur 206) qu’au classement de la liberté de la presse (166è sur 180). Bunyodkor FC, le club bling-bling de la capitale Tashkent a d’abord commencé à faire parler de lui à la fin des années 2000 en nommant Felipe Scolari comme entraîneur, puis en faisant signer Rivaldo. L’ancien Ballon d’Or brésilien fera trembler les défenses locales de 2008 à 2010, en devenant le premier joueur au monde à marquer consécutivement un puis deux puis trois puis quatre buts pour ses quatre premiers matchs, dont un quadruplé en 17 minutes pour un total de 33 buts.
Mais le football en Ouzbékistan, on a voulu le découvrir différemment. Prendre le temps pour comprendre la différence de cultures. Assis dans l’enceinte vide, contempler, s’imaginer. Des rangées dérangées. Des rencontres arrangées. Des coups d’envoi donnés. Des coups renvoyés. Monter les gradins. Compter les gadins. Cacher son visage. Mettre le feu aux virages. Entendre un coup de sifflet. Se retourner. Dans une posture d’imposture, ce n’est pas l’arbitre, c’est le gardien du stade. Fermement, il nous invite à dégager.